Dîner du Siècle : le préfet de police défend efficacement son club

Ce soir, le mercredi 26 janvier 2011, entre 60 et 100 personnes ont été
arrêtées lors du rassemblement organisé à l’appel du collectif Fini les
concessions devant le dîner du Siècle. Au moins quatre membres du
collectif ont fait partie de la charrette.

Alors que le rendez-vous était donné à19h30, tout était déjà fini à 20h00,
au moins pour ce qui concerne les soixante premières personnes arrêtées
dont nous faisions partie. Il a été impossible de faire la moindre prise
de parole, d’énoncer le moindre slogan ni de déployer la moindre
banderole. Nous n’avons même pas pu saluer nos invités, tel Hervé Kempf,
qui n’a pu qu’assister impuissant au départ d’un des cars dans lequel nous
nous trouvions.

Du haut de l’Automobile club de France, les employés observaient la scène,
tandis que sur la ligne 8 du métro, nombre de « gardiens de la paix »
effectuaient des contrôles et tentaient de dissuader les gens de descendre
à Concorde.
Afin de défendre son propre club privé, Michel Gaudin, préfet de police de
Paris et membre du Siècle, aura ainsi déployé un dispositif policier
disproportionné face à seulement 100 à 150 manifestants pacifiques.
Plusieurs centaines d’agents auront ainsi été mobilisés pour protéger aux
frais des contribuables les agapes du Siècle, dont ne bénéficient pourtant
que des gens relativement fortunés voire très fortunés, et qui à ce titre
sont aussi ceux qui payent le moins d’impôts.

Denis Kessler justifiait dans une tribune récente au Monde l’existence du
Siècle et la défense de sa « liberté d’association » comme relevant d’un «
enjeu démocratique ». Reprenant à son compte des propos de son comparse
Olivier Duhamel, il écrivait : « Nous vivons dans des couloirs ou derrière
des cloisons, Le Siècle ouvre des fenêtres et construit des ponts. » Il
n’avait pas non plus de mots assez durs pour dénoncer les « manœuvres
d’intimidation », l’usage par ses adversaires (nous !) de « l’invective et
la violence », « au mépris d’un des principes fondamentaux de la
démocratie, à savoir le respect de l’autre. »

Nous avons pu constater ce soir à quel point Le Siècle, en effet,
défendait la liberté de réunion et d’expression, à quel point il nous
libérait des « couloirs » et des « cloisons » (ceux d’un car de police,
celles d’un commissariat ?). Si les membres du Siècle n’ont rien trouvé de
mieux pour pouvoir dîner à leur aise, alors nous ne pouvons que nous en
féliciter : cela signifie que l’oligarchie n’est pas tranquille et craint
notre colère.

Pour finir, nous tenons encore une fois à remercier les forces de l’ordre
pour leur diligence à défendre les intérêts de la bourgeoisie, et pour la
rare prévenance dont elles ont fait preuve à notre égard, s’excusant
presque de nous avoir arrêtés et répétant à qui voulait bien l’entendre
qu’il s’agissait d’ordres venus… du préfet.

Quant aux dîneurs du Siècle, nous espérons qu’ils ont pu partager à un bon
et agréable repas. C’est la moindre des choses, avec tout le mal qu’ils se
sont donnés !

Enfin, nous tenons à féliciter Nicole Notat pour l’ensemble de sa
carrière, finalement récompensée par cette consécration que constitue la
présidence du Siècle.

Nous tenons également à remercier Denis Kessler pour l’hommage vibrant
qu’il a rendu aux résistants qui ont fondé ce club dans sa tribune du
Monde, lui qui déclarait trois ans auparavant : « Le modèle social
français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. […] Il
est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les
annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent
donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées,
d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction
publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale,
paritarisme…A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde
unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple,
prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception.
Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire
méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

Collectif Fini les Concessions – CFC-BAP – Branche Armée… de Patience
http://homme-moderne.org/societe/politics/flc/
[email protected]

PS : Un nuage plane cependant sur cette soirée, puisque nous ignorons
toujours tout du sort des personnes qui auraient été embarquées avec
violence dans un troisième car, près de la grande roue, vers 20h30-21h00.
Nous tenons également à rendre hommage à celui d’entre nous qui s’est
blessé en tentant courageusement d’échapper aux forces de police.


Commentaires

Une réponse à “Dîner du Siècle : le préfet de police défend efficacement son club”

  1. Bonjour, je viens de tomber sur vore site uqe je ne connaissais pas auparavant pour repondre je faisais partit donc de la 3 eme vague d’interpeler avec mes amis skinhead ( du coté gentil de la force)

    Nous etions rassemble en un petit groupe d’une vingtaine d’individus assis sur le cote droit deriere les standes qui se trouvent sous la roue qui vendent des barbe a papa et autres sucrerie

    Avec des peres de famille, des gens tout a fait ‘normaux ” des enfants et j’en passe

    Donc nous tous assis nous etions entrain de discuter de se qui se passe devant nos yeux en prenant des photos et se permetant meme de boirre un cafe quand soudaienement 2 camion de la gendarmerie sont passe devant nous

    nous ne pensions pas que cela etait pour nous mais si, un grand coup de frein a main retentis les portes s’ouvres a tout vas et une trentainede Gendarme et non de crs en armure et tonfa en main commencent a nous courire dessus, forcement nous prenons peur on cours, on se fait arreter, un amis a moi camera en main se fait legerement aide pour tombe sur le sol se qui lui coutera 5 ou 6 point de suture au genoux car on voyait legerement sont os… ainsi qu’un oeufr le front digne d’une mandarine nourrit au engrais…..

    Les gendarmes font de petite blague pendant la fouille et l’arrestation ” ta eux celui quont voulait taura une prime ” ou ” quelle tete de con ” ainsi qu’un autre qui n’arretait pas de repeter ” on lui met les menotes avant de prendre mes cigarettes et mon briquet pour les balances dans la rue….

    au final on a finit a 4 dans le commissariat de barbes qui sincerement etait des policiers tres sympathique cela ma surpris moi meme etant un habitué du commicariat du 11 eme et de sont garage a enclos, puis finalement liberer a 23h40 plus ou moin apres avoir resolut une affaire a l’interieure car un gentil policier avait prit ( volé) mes gants par erreur ;D bien entendu.

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