A VOUS D'ELIRE L'AMIENOIS DE L'ANNEE

Top départ pour l’élection de l’Amiénois de l’année ! Vous avez jusqu’au 31 décembre pour voter en faveur de la personnalité qui, selon vous, a le plus marqué l’année 2014.

1962347869_B974221278Z.1_20141205081433_000_GD33J58PP.1-0.jpgVA VOTER ON TE DIT

1 Jacques Dutrieu

Le bouillant cuisinier de feu le restaurant Chez Maman, dans le quartier Saint-Leu, s’est fait connaître cette année après son passage remarqué dans l’émission Cauchemar en cuisine sur M6. Ses prises de bec, avec Quentin, le patron du restaurant, ont été le sel du programme dont la vedette est le chef cuisinier Philippe Etchebest. Malgré ses conseils avisés, le restaurant a fini par fermer. Personnage atypique – bourru diront certains –, Jacques Dutrieu a montré sa sensibilité durant l’émission.

 

2 Thérèse Nowak

C’est une personnalité des hortillonnages! Thérèse Nowak revendique son attachement et sa passion pour son métier. Hortillonne pur jus, cette maraîchère a pour projet d’édifier un musée à la gloire des hortillonnages, lieu emblématique qui contribue au rayonnement national d’Amiens. Thérèse Nowak s’est aussi illustrée cette année au cours de son passage dans l’émission Midi en France sur France 3 où elle a fait la promotion des légumes cultivés à Amiens avec sa gouaille communicative.

 

3 Nicolas Belvalette

On avait dit «Pas de personnalités politiques parmi les nominés!» On peut toutefois déroger à cette règle concernant Nicolas Belvalette. Durant la campagne pour les élections municipales, la tête de liste du Parti sans cible a égayé la vie politique avec son regard décalé. En guise de campagne, le Parti sans cible a diffusé sur internet une série de clips aussi hilarants que décapants. On peut ne pas partager sa vision de la politique mais admettre que le Parti sans cible a apporté quelque chose de réjouissant durant la campagne.

 

4 Nicolas Reitzaum

L’œil du photographe. Un regard émouvant sur les sujets qu’il saisit dans son objectif. Connu pour ses portraits, le photographe amiénois vient de collaborer avec Nathalie Rheims à un beau livre consacré au Père-Lachaise, le cimetière parisien où reposent bon nombre de célébrités. Le photographe amiénois y présente une série de clichés – dont plusieurs en noir et blanc — plein d’émotions.

 

5 Patrick Berquin

La pédiatrie qu’il dirige est l'une des grandes gagnantes du déménagement du CHU Amiens Picardie au Sud. Regroupé dans une unité structurée en bloc unique, sur quatre étages et dans un seul et même bâtiment aux côtés de la maternité, le service de pédiatrie gagne même des postes. Le nombre de lits en hospitalisation de jour passe de 7 à 9 et une unité d’hospitalisation de courte durée de 16 lits a été créée. «Amiens a le seul service de réanimation pédiatrique de la région, ce qui nous évite d’avoir à transférer les patients à Paris. Nos spécialités de neurophysiologie et de cardiologie pédiatriques sont régulièrement citées parmi les meilleures de France» liste encore le professeur.

 

6 Albin de la Simone

Miossec a demandé à Albin de la Simone, 44 ans, de réaliser son dernier album Ici bas, ici même sorti au printemps. Miossec dit du musicien amiénois qu’il l’a incité à « aborder les choses en douceur ». Un peu moins rock. Les deux hommes ont trouvé un terrain commun sur le jazz et les musiques du monde. « Quand Miossec m’a appelé, j’étais dans le jardin de ma mère, à Montigny-sur-l’Hallue. On s’est rendu compte que malgré notre distance apparente, on vibrait pour les mêmes choses. C’est presque pendant ce coup de fil que l’esthétique du disque s’est déterminée » dit Albin de la Simone.

 

7 Miss Picardie

Adeline Legris-Croisel sera en lice pour le titre de Miss France samedi. Mais au-delà de ce concours national, l’Amiénoise a séduit le jury de Miss Picardie, dont l’élection s’est déroulée à Beauvais, par sa prestation en langue des signes. Outre son aisance au micro et son charisme, Adeline Legris-Croisel a fait mouche avec cette prestation pour les malentendants, à destination de ses amis qui l’accompagnaient pour cette élection. « Je ne m’attendais vraiment pas à être élue. Entre filles on avait désigné d’autres favorites, mais, quoi qu’il arrive, l’expérience était positive. Vous savez, quand vous avez défilé devant 1500 personnes en maillot de bain, plus rien ne vous fait peur », nous avait-elle confié. L’Amiénoise Adeline Legris-Croisel succède à Manon Beurey.

 

8 Laure Henry

Elle a déjà une maison d’hôtes dans le quartier anglais de Saint-Acheul et un gîte à Guignemicourt. Laure Henry, 41 ans, et deux de ses amis devenus associés, ont aménagé au printemps cinq maisons cabanes aménagées comme des gîtes et fonctionnant en formule chambre d’hôte dans les hortillonnages. L’originalité de leur projet est de miser sur le développement durable. Ils ont par exemple choisi d’opter pour un système d’assainissement par les plantes.

Expulsion du squat Roxy Cooper à Grenoble

Publié aujourd'hui sur Squat!net:
https://fr.squat.net/2014/10/14/grenoble-expulsion-du-squat-roxy-cooper/

> Grenoble : expulsion du squat Roxy Cooper

On a habité le Roxy pendant presque un an avant que les sales logiques
de ce monde de merde ne le renvoient à sa condition de bâtiment vide,
inutile, triste.

Presque un an ça nous a permis :
– d’organiser une petite vingtaine de resto-concerts sans viande et sans
vigile
– d’accueillir le cours de boxe hebdomadaire et gratos que proposent nos
potes
– d’enregistrer plusieurs groupes qu’ont la classe et la haine du profit
– de réparer nos véhicules au chaud
– d’échanger tout un tas de trucs dans la zone de gratuité
– d’héberger les amies de passages ainsi que des inconnues en galère
– de mettre un peu de vie dans cette partie de la rue Bouchayer
– et vraiment plein d’autres choses…

Ce jeudi 9 octobre 2014, les keufs nous ont expulsés de chez nous.

Cette expulsion on s’y préparait depuis mi-juin, date à laquelle le
recours aux forces de l’ordre avait été accordé à nos propriétaires pour
que justice leur soit rendue.
En l’occurrence ça signifie nous foutre à la rue et éradiquer ainsi un
des obstacles à l’avancée de leur projet.
Les proprios, Edifim Dauphiné, c’est une boîte de promotion immobilière
qui fait un paquet de thunes en construisant les cages à lapin de demain.
La crise ne touche pas tout le monde pareil, on le sait. Pour eux ça a
même l’air d’aller plutôt bien.
En lieu et place de notre chez nous, ces promoteurs veulent construire,
avec la collaboration de la mairie de Grenoble, un de ces nouveaux
immeubles qui poussent un peu partout et tuent ce qui faisait le
caractère des quartiers qu’ils colonisent.
Ce projet est extrêmement impopulaire dans le voisinage. Personne n’est
dupe. Mais lucidité et détermination font difficilement le poids face au
pouvoir de la thune.
Les décideurs (promoteurs, élus, patrons…) ont la police, la presse et
la violence avec eux.

Il nous est un peu difficile de donner un chiffre concernant le nombre
de flics mobilisés sur cette opération, probablement entre 50 et 100.
Venus d’un peu partout. Des municipaux aux CRS, en passant par les
maîtres-chiens, la PJ, les « experts » de la scientifique… Bref, tout un
tas de raclures.

Il nous semble important de préciser que ce que le Daubé et France 3 ont
appelé « expulsion musclée d’un squat culturel accueillant
épisodiquement l’underground » s’apparentait à s’y méprendre à une
perquisition.
À ceci près qu’une perquisition implique que les habitants assistent à
la fouille de leurs effets.
Nos chiens ont été muselés, nos chambres retournées, le mobilier
défoncé, nos thunes volées, nos disques durs confisqués, les contenus de
nos ordinateurs et téléphones scannés et copiés, nos répertoires évaporés…
Relever ce léger « vice de forme » ne les a pas mis très à l’aise. Mais
notre marge de manoeuvre s’arrête là. Les lois c’est eux qui les font,
eux qui les interprêtent. Nous on est plutôt du côté de celles et ceux
qui les subissent.

En vrac, on tenait à remercier dans ces quelques lignes les amies venues
nous soutenir et pas seulement lors de l’expulsion, toutes les personnes
qui se sont impliquées dans ce lieu et ce qui a pu s’y passer, les
personnes qui ont kiffé y passer du temps et nous l’ont dit, les voisins
et voisines que c’était agréable de croiser…

On est tristes, en colère, c’est clair
mais ya du monde autour
il en faut plus pour nous intimider
ça continue
qu’on se le dise.

Haine des expulseurs & solidarité avec les galériennes et galériens

– À la mairie soit disant révolutruc de cette technoville aseptisée : on
vous emmerde, vous, vos écoquartiers, votre silence de pantoufle et vos
manières démago.
– À Edifim : on vous déteste, et plein de gens avec nous, parce que vous
vous foutez de nos vies, vous vous foutez royalement que des gens
dorment dehors pendant que vous spéculez sur du vide, on sait que vous
êtes procéduriers quand ça vous arrange et pyromanes quand il le faut.
(Les réclamations peuvent être adressées à « Agence EDIFIM Dauphiné, 12
chemin du Couvent, 38100 Grenoble. Tél. : 04 76 17 13 55″)
– Au vigile qui gardait le portail le temps que le ciment des parpaings
sèche : change de taff, gros
– Au crevard de keuf qui s’est pointé la bouche en coeur mercredi soir
en nous demandant l’hospitalité: reviens, à l’occase, pour voir,
maintenant on a ta gueule en tête.

 

MICHEL NAUDY – de l'antenne au placard

Un documentaire sonore de Julie Beressi et Yves-Marie Mahe sur le journaliste politique Michel Naudy. Bravo et merci d'avoir remis Michel Naudy à l'antenne et par la même un peu de pensée subversive sur France Culture.

 

Michel Naudy, de l'antenne au placard

Figure incontournable de la critique des médias, le journaliste politique Michel Naudy est intervenu, ces dernières années, dans les films de Pierre Carles ainsi que dans le documentair "Les nouveaux chiens de garde".

Michel Naudy était un des rares journalistes communistes rentrés à la télévision en 1982 à la suite de la victoire de Mitterrand due au programme commun.

Ancien chef de service de "L'humanité", il était un intellectuel qui s'exprimait de manière très claire avec une réflexion vraiment originale.

Michel Naudy était critique même envers les gens de sa sensibilité politique (ce qui lui vaut d'écrire "PCF le suicide" en 1986).

Plusieurs de ses émissions (si ce n'est pas toutes) ont eu des difficultés avec les directions des chaines. 

Il est rédacteur en chef et fait la revue de presse ironique du magazine hebdomadaire "Taxi" (1986) sur FR3 qui sera supprimée après un reportage sur le trafic d'armes et recevra de manière posthume le sept d'or du meilleur magazine d'actualité.

Michel Naudy co-fonde la revue "Politis" qu'il quittera à la fin de l'année 1988.

La même équipe que "Taxi" animera l'émission mensuelle "Hors sujet" durant la saison 1990/91.

Après "Un crime d'état" (1993), Michel Naudy enquête et publie "Le dossier noir de la police des polices" (1994) qui permettra la libération d'un innocent. Défendre un policier isolé lui permet de faire le procès de la police. Le film "36 quai des orfèvres" en est inspiré.

En 1995, il est le rédacteur en chef de l'émission précurseur de l'analyse des médias "Droit de regard" sur France 3. Après 4 mois, l'émission sera supprimée après avoir diffusé un sujet critique sur la manière dont la seconde chaine a couvert l'élection.

Il sera au placard durant 18 ans (un record). C'est à dire qu'il sera, comme il le disait lui même, non pas payé "à ne rien faire" mais payé "pour ne rien faire". Les postes qu'il occupait avaient des dénominations fantaisistes.

En 2003, après avoir été responsable du MARS (Mouvement pour une Alternative Républicaine et Sociale), Michel Naudy est l'un des fondateurs du Parti de Gauche.

En 2007, il est candidat sous l'étiquette PCF aux législatives en Ariège avant de fonder en 2009 le Cercle Lakanal, un groupe politique ayant pour objectif de dénoncer la corruption de certains élus. Les enquêtes que Naudy et son équipe ont mené ont débouché sur des mises en examen d'élus.

En 2011, il participe au documentaire "Les nouveaux chiens de garde". Il y dit qu'on n'est pas à l'antenne impunément.

Michel Naudy est retrouvé mort à son domicile en Décembre 2012, à l'âge de 60 ans. L'enquête concluera à un suicide.

 

avec :

Philippe Alfonsi, producteur de l'émission hebdomadaire "Taxi" et du mensuel "Hors sujet" sur FR3 de 1986 à 1991.

Bernard Loche, journaliste de "Taxi" et rédacteur en chef de "Hors sujet".

Rémi Galland, cofondateur du journal hebdomadaire "Politis" en 1988.

Serge Halimi, directeur du "Monde diplomatique" et rédacteur du livre "Les nouveaux chiens de garde" en 1997.

Yannick Kergoat co-réalisateur du documentaire "Les nouveaux chiens de garde" où intervient Michel Naudy en 2011.

Fernando Malverde, journaliste de France 3 Ile-de-France et syndicaliste du SNJ-CGT.

Jean-François Téaldi, rédacteur en chef dans l'audiovisuel public.

Aline Paillet, ancienne député européenne et présidente de la société des amis de Joseph Lakanal.

 

Merci à Marc Endeweld, Pierre Carles et Jean-Pierre Petitguillaume.

Ihar Alinevich – Sur la route de Magadan

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Ihar Alinevich – Sur la route de Magadan – Livre – 160 pages – Prix Libre

Ce livre écrit par mon fils, parle de faits se produisant à l’heure actuelle en Biélorussie. Il évoque les choix qu’une personne doit faire entre vivre et mourir, être libre ou emprisonné, et entre garder son âme et se trahir. Tout ce qui lui est arrivé s’est passé dans une vie réelle, en plein XXIe siècle, dans un pays qui se veut civilisé et européen, juste avant et après les élections présidentielles de 2010. L’idée de ce livre est apparue en 2011, lors de l’unique entretien qui nous a été accordé dans le centre de détention du KGB. On ne pouvait communiquer qu’en regardant derrière son dos mais nous étions tellement heureux de le voir avec mon mari… Tout ce qui est arrivé et continue à arriver à Ihar ressemble fortement à la situation décrite par Anatoliy Rybakov dans le livre Les Enfants de l’Arbat. Et, même si Sasha Pankratov a été arrêté en 1930, l’histoire se répète. J’ai proposé à Ihar d’écrire sur tout ce qui lui arrivait pour ne pas oublier, pour laisser la mémoire à l’histoire. Nous pensons tous que l’illégitimité, l’arbitraire, les répressions ne vont jamais nous arriver à nous ou à nos proches. Il est donc très important que cette situation devienne le patrimoine de toute la société.

 

Et puis j'ai aussi un exemplaire de ce bouquin :

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Peines Eliminatrices et isolement carcéral – Lettres, Textes, Entretiens – 2001-2009 – 160 pages – 5 euros

"Il faut utiliser la peur comme un moteur et non comme un frein à nos impulsions ; le retrait ou la lutte font partie de l'attaque. Ce qui n'en fait plus partie, c'est la paralysie… Mourir, c'est rester à tout jamais dans la même position. Celui ou celle qui reste trop tranquille voire immobile n'est plus en vie." Mounir, quartier d'isolement de Nanterre.

 

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UNDERWOOD #10 – Fanzine – 56 pages – Prix Libre

LE PARTI SANS CIBLE

ayé le parti sans cible se présente aux élections municipales d'Amiens.

Superbe interview sur France Bleue Picardie. (à venir, le reportage de France 3 Picardie, ça va envoyer du lourd…)

 

LA LISTE A ÉTÉ DÉPOSÉE A LA PRÉFECTURE!
 
Ce qui signifie que le 23 mars dans ton bureau de vote, tu pourras glisser un bulletin du Parti Sans Cible…
 
Si on parvient à se payer lesdits bulletins!
 

   Alors pour plus de mieux à Amiens et contre la dictature des pies et des corbeaux.. un gros soutien ou un petit soutien c'est comme tu veux mais t'es trop cool

Tu peux envoyer un chèque au 28 rue Henri Giffard 80090 Amiens au nom de Louis Olivier
Ou alors si tu veux nous faire un virement contacte nous sur le mail du sans cible: [email protected] . On fera au plus vite, tu t'en doute bien, pour te faire parvenir ce dit RIB.

merci et bisous sur le museau

 

Pour découvrir le programme du parti sans cible et toutes ses vidéos de propagande :

http://partisanscible.blogspot.fr/

olive et nico mairie beauvillé copie

1 Interdire le robusta dans les bars
2.  Rapprocher la terre du soleil à partir de septembre pour éradiquer l'hiver
3.  Envoyer quelqu'un dès qu'un problème survient
                            4.  Sécuriser le périmètre urbain en réintroduisant le renard en ville et ainsi décourager les pies et les corbeaux de faire leurs propres lois
5.  Élargir le créneau horaire de l'apéro
6.  Réouvrir les frontières des déchetteries municipales
7.  Celui qui perd, c'est papa qui paye l'apéritif (voir proposition numero 5)
8.  Interdire le port des voiles pour les bateaux                                 
9.  Gratuité dans les magasins ouverts le dimanche
10.  Réouverture de l'Accueil Froid                             
11.  Légalisation des combats de coq à la ruche
                                              12.  Augmentation des loyers à Amiens pour qu'il y ait plus de gens sous les ponts et ainsi tenir chaud à ceux qui y sont déjà
                      13.  Interdire les ponts à Amiens                                                                                           
            14.  Économiser de l'énergie grâce à un système de création d'éléctricité sur chaque Vélam permettant de bénéficier de plus de lumière sous les ponts.
15.  Légalisation du vol pour gagner plus                                                          
16.  Prohibition des chansons de Noël sous quelques formes qu'elles soient.
17.  Légaliser les meurtres sexuels sur les dauphins.                                                   
18.  Créer des lignes de trams en zigzag afin de ne pas perturber les personnes en état d'ébriété.
19.  Remplacer le signal d'avertissement des bus par la chanson "à la queue leu leu"
20.  Faire mieux que les autres villes                                                                                   
21.  Établir un jumelage avec Détroit pour s'inspirer de la politique et de l'ambiance qui s'en dégage.
22.  Racheter Détroit afin d'un jour délocaliser Amiens aux Etats-Unis
23.  Forcer Lagaff à chanter la Zoubida tous les samedi soir à Amiens Nord
24.  Faire des projections en noir et blanc en 3D sur la cathédrale
        25.  Tripler la couche de verre sur la verrière de la gare pour un peu plus de chaleur et profiter de barbecues solaires chaque dimanche et favoriser la pousse de plantes exotiques (cf proposition n°2)
26.  Déplacer le marché de Noël de Starsbourg à Amiens afin de favoriser le tourisme
27.  Interdire le marché de Noël à Amiens                                                                      
28.  Déplacer les vignobles de Bordeaux ici pour avoir plus de bonnes choses à Amiens
29.  Plus de + et moins de –                                                             
30.  Introduire une semaine de quatre jeudis tous les 2 mois         
31.  Arrêter le trois 8 pour passer  8/6                                                                   
32.  Délocaliser l'administration de la mairie d'amiens au maroc parce-qu'on a pas que ça à foutre
33.  Remplacer les joueurs de foot du stade de la licorne par des hamsters et les Gothiques par des poussins
34.  Remplacer la grande roue de Noël de la gare par une roue de hamster permanente
35.  Remplacer les paniers sur les guidons des vélos par des pianos
36.  Mettre plus de notes dans la sonnerie du Beffroi                              
37.  Remplacer les flics par des pompiers pour vraiment aider les gens
           38.  Tatouer la devise des policiers sur leur front "Protéger, Servir" pour qu'ils s'en rappellent chaque matin
39.  Réintroduire les caribous dans les hortillonnages                                            
40.  Imposer les Maîtres du temps au conseil municipal pour avoir plus de temps
41.  Acheter une Doloréane pour pouvoir revenir sur nos erreurs
42.  Mettre des lampadaires individuels pour éclairer les idées de tout le monde
43.  Fournir aux pigeons de la ville des graines colorées afin qu'ils recouvrent nos sols de fientes multicolores
44.  Diffuser "Eye of the tiger" pour chaque sortie de mariage devant la mairie
45.  Favoriser les bandes de jeunes pour qu'ils se sentent moins seuls
46.  Revenir en 1985 dès 2015                                                                 
47.  Vraiment mettre trois cailloux dans la rue des trois cailloux


Le Parti sans cible colle ses affiches à Amiens par courrier-picard

et l'article du Courrier Picard : http://www.courrier-picard.fr/region/apres-midi-collage-d-affiches-avec-le-parti-sans-cible-ia167b0n335564

partisanscible

La maternité des Bluets : un monument d’histoire sociale sous les feux de l’austérité "socialiste"

Les politiques de réductions budgétaires mises en place par les gouvernements, aggravées par une tarification à l’acte qui ne répond pas aux besoins, sont à l’origine d’un déficit de 6,3 millions d’euros qui risque d’amener au dépôt de bilan l’association Ambroise Croizat.

Fruit de conquêtes de droits pour que les femmes et les hommes prennent toute leur place dans la société, les établissements de cette association visent l’accompagnement à la parentalité ainsi que l’accompagnement à la réinsertion professionnelle et sociale de salariés dont l’état de santé les a rendus inaptes à l’exercice de leur métier d’origine.
Composée de trois centres de réinsertion professionnelle pour adultes en situation de handicap, de la maternité Pierre Rouques dite « des Bluets » et du centre de santé Fernand Lamaze, elle emploie 600 salarié(e)s.

Dans la lignée de leurs prédécesseurs, les gouvernants actuels continuent leur désengagement en reportant ces missions au niveau des régions et des départements en y adjoignant des objectifs de rentabilité.

Avec nous, demandez la reprise du déficit de l’hôpital Pierre Rouques.
Avec nous, demandez un financement plus juste.
Avec nous, demandez la réévaluation des rémunérations des stagiaires.

Soutenez-nous en signant et faisant connaitre cette pétition.

pétition : http://www.change.org/fr/pétitions/la-santé-et-la-formation-ne-sont-pas-des-marchandises-2?share_id=FbbprHvxsx&utm_campaign=signature_receipt&utm_medium=email&utm_source=share_petition

+ un article dans Médiapart

La maternité des Bluets : un monument d’histoire sociale sous les feux de l’austérité socialiste

27 mai 2013 | Par Alain BerthoMediapart.fr

En 1957, Jean Gabin fut, le temps d’un film, le docteur Laurent, adepte de la nouvelle méthode de l’accouchement sans douleur aux prises avec tous les préjugés, y compris de l’Ordre des Médecins. La scène finale était un véritable accouchement filmé en gros plan. Le film était alors dédié « respectueusement aux pionniers de la méthode psychoprophylactique d’accouchement sans douleur ». La dédicace ajoutait : « il a été réalisé avec l’aide de la maternité des métallurgistes à Paris où cette méthode a été pratiquée la première fois en France en 1952. »[1]

On l’appelait la clinique des « métallos ». Ouverte en 1947, elle était située dans le 11° arrondissement non loin du « 94 », local de la fédération CGT des métallurgistes de la rue Jean Pierre Timbaud. C’est en effet là qu’exerce le docteur Fernand Lamaze, promoteur de la méthode qui portera son nom en France. C’est là encore qu’en 1954 Louis Dalmas, fondateur (avec Raymond Depardon) de l’agence Dalmas, filme un accouchement. Le PCF fait une proposition de loi en 1953, votée en1956, pour la prise en charge les neuf séances de préparation par la sécurité sociale.[2]

Cette maternité existe toujours. Elle poursuit, dans les conditions d’aujourd’hui, ce long combat pour les femmes et la maîtrise de leur corps. La qualité des soins qui y sont dispensés, comme du suivi dont bénéficient les mères et futures mères comme leurs bébés est reconnue de façon unanime et lui vaut le label officiel « Ami des bébés »[3]. La maternité assure 3000 accouchements par an, le suivi de 1200 couples en PMA, la prise en charge de 1100 femmes en orthogénie. Maintenant installée dans le 12° arrondissement (depuis 2007) et adossée à l’Hôpital Trousseau, elle complète son activité par un centre de planning familial, et un centre de santé.

A sein de l’association Ambroise Croizat qui la gère, le sort de cette maternité est depuis longtemps lié à trois centres de rééducation professionnelle accueillant des stagiaires en reconversion contrainte pour raison de santé lourde : le centre Jean Pierre Timbaud, le centre Suzanne Masson et le centre Louis Gatignon dont les noms ne résonnent plus guère qu’aux oreilles des historiens et de  militants avertis. L’histoire de ces centres s’enracine en effet dans les dynamiques populaires du XX° siècle : le premier CRP fut fondé en 1937 dans la foulée du Front Populaire et le centre  Suzanne Masson en 1950, porté  par l’Union Syndicale des Travailleurs de la Métallurgie CGT de la Seine dans la foulée de la Libération et de la création de la Sécurité Sociale… par un ministre nommé Ambroise Croizat. Aujourd’hui les trois centres assurent une véritable mission de service public et conduisent quelques 600 stagiaires chaque année vers leur nouveau métier.

Mais les réformes successives menées sous la règle de la rentabilisation des services de Santé er des critères financiers menacent de mort cet héritage, les services de qualité rendus à 3000 mères et 600 travailleurs handicapés par ans, et le travail de plus de 500 salariés.

C’est la maternité qui est aujourd’hui sur la sellette. Car il y a, sur la durée, une incompatibilité financière entre la tarification à l’acte (T2A) imposée en 2004 et la qualité du service rendu. Et les années passant, cette incompatibilité a un nom : celui du déficit de l’établissement estimé à plusieurs millions d’euros.

La vice présidente socialiste actuelle de l’Assemblée nationale, Sandrine Mazetier, avait consacré un long article à cette situation lors de sa campagne électorale. Elle soulignait notamment que  « l’établissement est pénalisé par le passage à la tarification à l’activité (T2A), strictement fondée sur les actes médicaux et de soins ponctuant le suivi des femmes enceintes, la préparation à la naissance et l’accouchement lui-même ». Mais cette non rentabilité a des causes médicalement positives : « Aux Bluets, le taux de césarienne est ainsi de quelque 14% quand, dans d’autres maternités, il s’élève à 40% voire plus. Or une césarienne est rémunérée près du double d’un accouchement par voie basse ».

Sandrine Mazetier critiquait alors « l’Agence Régionale de Santé (ARS), qui relaie la politique du gouvernement, remet en cause l’accompagnement financier de la Maternité des Bluets et lui demande d’assurer 200 accouchements et 200 procréations médicales assistées supplémentaires, à effectif constant, au nom de la « productivité ». Et de conclure : « En matière de santé, une nouvelle fois, l’Etat impose une logique comptable » alors que « l’ARS doit reconnaître les spécificités de la maternité les Bluets ».

C’était avant l’élection de François Hollande et de Sandrine Mazetier. Un an plus tard, l’Agence Régionale de Santé, toujours dirigée par le socialiste Claude Evin n’a pas changé de politique et reste sourde aux demandes réitérées de reprise du déficit de la maternité[4].

En 2012, une réorganisation de l’hôpital a été entreprise suivant des recommandations de l’ARS. Le déficit a été réduit.  Mais l’absence persistant d’engagement durable de l’ARS auprès des banques met l’établissement en danger permanent de cessation de paiement. Les semaines passent. Les banques qui portent la trésorerie de l’association commencent à donner des signes d’impatience. Ce qui est en cause c’est la survie même de la maternité, et plus encore. En effet, si un dépôt de bilan a lieu sur l’autel des politiques d’austérité, ce sera celle de l’Association Ambroise Croizat elle-même, entrainant dans sa chute trois CRP qui eux, sont loin d’être déficitaires.

Que fait Sandrine Mazetier ? Que dit Marisol Touraine ?

Y a-t-il encore une politique publique de la Santé dans ce pays ? Y a-t-il encore des responsables et des ministres capables de discuter sur le fond et sur les principes politiques avec les professionnels d’un secteur dévasté ? Où ne reste-t-il que des directeurs d’agences comptables chargés de recevoir ces professionnels avec  la mission de ne rien céder, de ne rien négocier, de laisser les politiques à l’abri de tout débat ? Quelles qu’en soient les conséquences. "Etrange capitulation" nous dit Laurent Mauduit[5]. Etrange peut-être, concrète partout, dévastatrice surement.

 

[1] “Le cas du docteur Laurent », film de Jean Paul Le Chanois, scénario de Jean Paul Le Chanois et René Barjavel avec Jean Gabin, Nicole Courcel, Silvia Montfort, musique de Joseph Kosma

[2] Marianne Caron-Leulliez, Jocelyne George, L'accouchement sans douleur, Histoire d’une révolution oubliée, 2004

[3] 18 établissements labélisés en France, un seul en région parisienne

[4] Evalué aujourd’hui à 6.3 millions d’euros

[5] L'étrange capitulation, Editions Gawsewitch, 2013

 

La face cachée du lowcost : Enquête sur le système Ryanair

Vous pensez aimer le "lowcost", mais savez vous à quel prix vous payez le "bas prix"?

Cette enquête décortique le modèle économique de la société Ryanair, modèle basé sur la captation de subventions publiques. On découvre comment Ryanair exerce un chantage permanent sur des collectivités territoriales et passe outre le code du travail.

à voir sur verite-lowcost.com
Un documentaire exclusif d'Enrico Porsia diffusé par Options, le magazine de l'UGICT-CGT.

 

 

Interview de Eric Isaacson de Mississippi Records (en anglais…)

Eric Isaacson and Mississippi Records

(source : http://soundamerican.org/ )

 

 

Eric Isaacson is a bit of a romantic and  shadowy figure. Okay, maybe that's hyperbole. I don't want to play him off as a subversive loner, although there is definitely an element of subversion in what he's doing at Mississippi Records that feeds into that "romantic" image. As for "shadowy", I refer mainly to the fact that our relationship has been one restricted to phone calls and emails only. This, in itself, is not unusual in this day and age, but it's not the mode of interaction that allows one to get a true picture of a person, and certainly is not an efficient method of deciphering whether the personality traits of an interview subject will fit into the little box you've built for them in your mind.

Eric has been invaluable in helping us release SA001: The Widow's Joy: Eastern European Immigrant Dances 1925-1930, an LP curated by Ian Nagoski (who has also curated a number of releases for Mississippi). Eric's insights into the business of manufacturing these kind of releases has been the kind you would expect from any grizzled veteran of the business. Still, even in our most pragmatic emails and phone conversations about split shipping costs, weights of cardboard and vinyl, and projected pricing to distributors, there has remained a tone of genuine excitement, just below the surface, at the prospect of releasing a new set of unheard music into the world. It was the passion of someone that was just beginning in the racket; one that I didn't expect to come from someone who had been releasing LPs and cassettes of similar work at an almost unbelievable rate for years.

That sense of exhiliration, combined with my perception that Eric would probably like to just be left alone to make his records in peace without a lot of attention paid to him as a personality, that seemed to fit in with a specific conception I was developing of the custodian of unheard American music. And Mississippi's output fits the bill for sure, by putting out a load of music that has been curated by a small stable of people, like Ian, who have an almost missionary zeal for giving a voice to the forgotten music of the United States and beyond. It was with that in mind, that we began our conversation.

As always, I’m beginning and ending each conversation with the same questions for each of our highlights, in order to show the many directions different people’s passions can take them.

*****

SOUND AMERICAN: First of all, can you give me a little background on you and your history with records? What was your first experience with music and how did it develop into the business of Mississippi Records?

ERIC ISAACSON: I grew up in Los Angeles. As far back as I can remember music loomed large in my psyche. I can't pinpoint my obsession to any one influence or event. When I was young music and art was more affecting to me than any flesh and blood people or real experiences I had. Thank God this isn't the case nowadays.  My severe interest in music & art was dismissed as a bit of an Asperger’s kinda defect. I don't ever remember a moment in my young life where I thought I could parlay this interest into a way to make a living.

At first I was a cassette collector; taping things off the radio and occasionally managing to purchase a manufactured tape. Between ages 7 and 10, I managed to create my own homemade copies of the entire Beatles catalogue by taping songs off a weekly show called "Breakfast with the Beatles".  I went to the record store and copied the track lists to every Beatles album, then taped the songs off the radio for the next 3 years and dubbed them in the correct order so I could have the albums proper.  The only song they never played on the radio was the avant garde tune "Revolution #9" off the White album. After 3 years I wanted to know this song so bad I finally cobbled together enough money to buy the tape so I could at last fill out my Beatles catalogue once and for all.  Of course, when I finally heard the song – which is just a piss poor pastiche of nonsense; a poor man’s musique concrete. I cried and cried over the $10.99 I spent on the cassette just for that one tune.  

I also would tape R&B, rock and some 1980s "indie pop" off the radio and make compilation tapes.  I hated saxophone solos, so I would make sure to edit those out of all the oldies. Sometimes I would replace the sax solos with my own warbling vocals and whistling.  I still have a couple of these tapes where the song suddenly cuts out and I get to hear a 9 year old me whistling and singing shoo bee doo bee doo Mel Torme style and then the song cuts right back in!  I don't think I even realized this was funny at the time I was doing it. I really thought I was improving the songs.  I would make covers for these compilations.  My art has improved so little that you can't really see much of a difference between the tape covers I made when 10 and the tape and record covers I make now for Mississippi Records.  

I have an older sister, and she and her group of friends were pretty hip. They introduced me to lots of things that are still to this day my favorites.  I remember her boyfriend ceremoniously giving me a copy of Captain Beefhearts'  Trout Mask Replica when I was 13 and telling me it was the most important record ever made. I still think he's right. I remember another of her friends playing The Stooges’ first album in a car while we drove around LA.  We passed by a burning car and street toughs hanging on the corner and a drunk with his pants down. As we drove by everything went into slow motion and the music was so incredibly haunting and powerful in conjunction with the images: ridiculously cinematic and somehow beautiful. I didn't own the album and only heard it that once but it played in my head over and over for the next 3 weeks nonstop…and I mean really nonstop. My first thought when I awoke was the first chords of the song 1969 and my last thoughts when I went to bed where the last chord of the last song on the album. It really fucked me up.

I still believe that how much you appreciate a piece of music is based 90% on the context you experience it in and maybe 10% on the content of the actual music.  A lot of the aesthetics I apply to Mississippi Records is based around these early "mystical" experiences I had around music; not just the music itself but how I got to hear it.  Records and tapes still feel like totemic power objects to me.  They're like magic portals to another world.  I realize this probably seems silly to most folks to retain such a childish attachment to things like this but I'm glad to be regressive in this one way. This regressiveness has worked out to be how I make a living and how I meet and greet the world at large.

SA: I am completely on board with you as far as the totemic quality to lps, tapes, even cds for me can have that sheen. Do you feel, now, like you have a certain desire or maybe responsibility to make those totemic objects and get them to the (albeit somewhat limited) masses? When I was talking to Ian [Nagoski] there were moments where you almost got a feeling of pilgrimage or missionary zeal, and I certainly have that feeling when telling someone about a recording I particularly love. Do you have that feeling now with Mississippi and does that have something to do with you opening the store or starting the label?

EI: The store and label have definitely been an outgrowth of a missionary zeal to push certain music, art, D.I.Y business models and alternative ways of distribution on anyone who may be interested. At the time I opened my store and started the label I had a lot more piss and vinegar in me. I felt a real responsibility to get certain things out into the world on vinyl and a responsibility to run an ethical store that the local community could gather in.  These days that get up and go has gone up and went a bit.  Back 10 years ago not too many people were covering the ground I was with my label and store.  Nowadays you can't throw a rock without hitting a great reissue label that’s putting out top tier records on vinyl, and my small neighborhood in Portland alone has 5 new high quality all vinyl record stores.  I've become a bit less relevant in the face of this. I'm not sour about this at all, and I still get very excited about doing projects and running my store, but I just gotta admit that a lot of my religious missionary madness has calmed.  I'm shaking my fist at the fates and cursing the world for ignoring its greatest cultural resources less and less.  If we were talking ten years ago on the same subjects I'd sound like a total zealot…..maybe I was more entertaining in that way back then. 

One big problem for me is a cultural shift. Back when I started dealing in records, they were a more powerful symbol in some ways. They were the cheapest and most irrelevant [items] to the mainstream way of distributing music and thus the most attractive to me.  Record stores were considered hot beds of weirdos who refuse to change as fast as society and industry wanted them to.  A gradual shift happened over the last 10 years wherein records have become the most expensive way to get music rather than the cheapest.  Records stores have been forced to become boutique novelty businesses instead of points of resistance for alternative thinkers.  Nowadays records symbolize nothing.  The mainstream culture industry has embraced them. Whenever they want to give a character in a Hollywood movie soul or a quirky vibe, they just have that character pull out a record. It’s a cheap trick.  Records have been defanged just like rock n' roll got defanged and punk got defanged and hip hop got defanged. They are treated by many as just another "lifestyle accessory" instead of as the totem power objects they should be treated as.  This atmosphere has made it a little less fun to deal in records than it was.  I'm still stubborn though and my love for them is very intact.  I'm fortunate enough to still get to see people have real powerful experiences with records everyday at my shop.  

Thank God. 

SA: This is the hackeneyed question of course, but I think it's relevant. Do you think that the masses of information that are available on the internet have "defanged" the power of records as an object? Do you think that the LP has become boutique because, either the information that used to be only found on LP is now possibly available on any number of blogs for download, or that the object has become a secondary or luxury item to a culture that is now looking at their base of cultural goods coming from the internet and the physical product (LPs, CDs, cassettes) as a fetish home decoration? I see the same thing happening with publishing in a way.

EI: I think that the massive amount of information on the internet has managed to make records a lot more dismissable.  If I were a kid today, I would think it was totally absurd to buy a new record for $12 – $20 when I could get the music for free online. Back in the 1980s I had the same relationship with cassettes – why buy the record when I can tape shit off the radio?  Of course, just taping music off the radio greatly limited my horizons, just as downloading music from a swarm of information floating online with no context limits kids horizons these days in ways they can't see. Still, I'm not a total doomsayer about the internet. In the end, people will always find a way to have genuine spiritual and social experiences around music no matter what technology is prevalent in storing it. I'm sure people are having very authentic experiences with music on the internet.  It’s just not my bag. I myself argue for [buying] records with the following:

 

* There are already billions of records out there to listen to and redistribute. To ignore them is an insult to our ancestors who bothered to make them. 

* Why upgrade your sound system to an inferior sounding & looking technology?

* A lot of the music I love is not available digitally. Only around 5% of music recorded before 1980 is available online.

* I consider record covers bona-fide art.

* I don't trust digital storage as a way to preserve information.

* I don't like the tech industry pushing us all around and making us change up technology at their schedule when there is nothing wrong with the current technology we have, which was built to last instead of upgraded every year. They are needlessly filling landfills with toxic garbage, and I want no part of it.

 

I don't expect that the world will ever acknowledge the limits of the internet until its surpassed by some new wackadoo technology. I think records will be treated as a quirky boutique item for a long time, and the arguments for records will continue to fall on deaf ears. The internet will fall to this fate too. As long as people are acculturated to throw out the old with no care and adapt to whatever new technology is advertised strongest we are seriously fucked. The common man will continue to be buried in debt and garbage heaps.

SA: Another question is if you think that feeling of subversiveness, the little personal revolutions that one goes through in discovery of LPs or punk or hip hop or free jazz or electronic music, etc. (just to name musical forms) is necessary, and if so, where do you think our culture is going to find that in the next say 20 years as all of these "revolutionary" art forms are being bowdlerized.

EI: I think people will always find new ways to keep revolutionary art forms alive. I'm not qualified to sound off about strategies for this in the internet era besides just keeping the old ways available for the few who chose to live by them. I just have to believe that underground culture will persist and survive. It’s always necessary to have traditions like punk, hip hop, free jazz, and so on, inform new revolutions.  It'll all mutate in ways I may not understand. No matter how commercialized these forms become or how flippantly and poorly and shitty sounding they are distributed and archived digitally, they are too powerful to just disappear from the landscape and only live on in a debased form.  I will not give the internet so much credit as to think it can kill the spirit of revolutionary art. 

SA: There were two of your arguments that stood out to me and so I want to ask you to elaborate a little if possible.

First, the argument that to ignore the artifact of a recording is to do disservice to the people that made it. This is something that came up when talking to Ian as well and it's been on my mind recently as I'm talking to people that have dedicated a certain portion of their lives to making this music available, what I'm calling a "custodianship" feeling. Where did that come from for you? Is it possible for you to articulate the connection you have to the people that made this music in the past?

EI: I'm not sure how I got myself thrown into being a minor league preservationist and presenter of this stuff.  Really, I just saw some gaps not being filled in my record store and decided to make some small press records myself to fill these gaps. People responded well to our initial releases so I just started cranking them out. I never in my wildest dreams thought I would be any kind of "custodian" of this music. I just did it because, at the time, it felt like no one else was. 

In the end, loving and preserving music, art and film is a desperate act. It's the act of people who are desperate to believe that human endeavors of culture have meaning and importance somehow. When you hear an old song from a culture and time far removed from yours that speaks very clearly of an emotion or situation that you are in, it serves to make you feel less alone and more part of a greater human family.  In the end, life is only as satisfying as the connections you make with other people.  Sometimes the people you connect with are all dead and gone but left some messages on a record for you to discover. It was very nice of them to do so.  

SA: Second, I know your cover art work, especially the cover to Widow's Joy which I love! Is that just as important to you when releasing recordings on Mississippi? I wonder sometimes what creative outlet someone that runs a label connects with and it seems like the cover art and presentation is very important to you.

EI: Very glad you liked the Widow’s Joy cover.  Making covers is by far the most fun part of my job. It's definitely where my personality comes into play in the whole thing; that and the initial choice of the material and who to collaborate with.  The artwork I do for Mississippi is not always very well received.  I've gotten hate letters and endless applications from professional artists offering to make "real" covers for me.  I think the art rankles some folks because it looks like anyone could do it – and they could!  Pretty much all of the records we put out are home recordings or recorded on simple equipment – nothing fancy.  Lots of the performances themselves are fancy, but the recordings are fairly austere and real to life. The musicians are inspired and original and full of strong personality and faith but they don't bullshit around with frilly illusions and professionalism. In my small way, I've tried to create a graphic style that fits with this kind of musical presentation.  Really, I just always wanted to be an artist but have very little skill, so I came up with a design style that makes sense for who I am and my limited capabilities.  I feel like its working out great, and I feel like the luckiest man alive! 

SA: Do you consider the work you do with Mississippi a business, a passion, or a moral imperative?

EI: A passion more than anything.  On my darker days it's a business too – alas alack.

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Eric Isaacson…Photo by Jill Samish

Eric Isaacson is one of the three founders of the Mississippi Records label.  He has designed, edited & conceptualized the majority of the releases on the label & also owns & operates the Mississippi Record retail shop in Portland, Oregon. 

 

MICHEL NAUDY, mort embarrassante d'un journaliste embarrassant – Par Laure Daussy

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pionnier de la critique interne de la télé, et placardisé à France 3 depuis 17 ans

Michel Naudy, journaliste et militant communiste, avait lancé en 1995 une éphémère émission de critique télé sur France 3 Île-de-France, Droit de regard. Salarié par la chaîne mais placardisé depuis dix-sept ans, il a été retrouvé mort à son domicile le 2 décembre à l'âge de soixante ans. La gendarmerie privilégie l'hypothèse du suicide.

Pas une seule réaction officielle de France Télévisions, pas une mention à l'antenne: jusqu'à sa mort, Michel Naudy aura illustré la difficulté de la télévision à parler d'elle-même, et de la dureté, parfois, de ses rapports de force internes. Agé de soixante ans, Naudy a été retrouvé mort, atteint d’une balle dans la tête, dimanche 2 décembre à son domicile d’Ascou (Ariège). Ancien chef du service politique du quotidien l’Humanité puis cofondateur et rédacteur en chef de l’hebdomadaire Politis, Naudy avait été journaliste à France 3 à partir de 1981 puis rédacteur en chef de la rédaction nationale. Il avait été, en 1995, à la tête d'une des premières émissions de critique média sur France 3 Île-de-France : "Droit de regard". Mais cette année-là, une de ses émissions avait été censurée. Il avait alors démissionné avant de revenir à France 3 où il se retrouva "placardisé", comme l'explique à @si un responsable du SNJ-CGT de la chaîne.

Naudy avait conservé le statut de rédacteur en chef national, sans affectation. Régulièrement, il demandait un poste à sa direction. La CGT envoyait aussi chaque année un courrier à la DRH, auquel on répondait qu'aucun poste ne correspondait à sa fonction de rédacteur en chef national. En 2008 ou 2009, alors qu'un poste de chef du service politique national de France 3 se libérait, il postula avec le soutien de la CGT devant la commission paritaire. "La commission a été très violente". On lui aurait alors signifié qu'il ne pouvait avoir ce poste en raison de sa proximité avec le parti communiste, comme l'indique ce communiqué du SNJ-CGT publié sur Acrimed. "Il s'agit d'une discrimination professionnelle et politique" souligne notre source. Selon l'AFP, Naudy avait effectivement des engagements politiques. Il s'était présenté – sans succès – aux législatives de 2007 dans l'Ariège sous la bannière du PCF.

Le syndicat des journalistes CGT de France Télévisions a salué sa mémoire : "Michel faisait honneur au journalisme d’investigation, au journalisme d’analyses et d'éditos, enfonçant les clous là où ça faisait mal. Le lutteur a décidé d’en finir." Le syndicat déplore d'ailleurs le silence de la direction de France 3 après sa mort. "D'habitude, lorsqu'un ancien salarié de France 3 décède, on en parle à l'antenne, là, rien."

Pas de maladie incurable

Il faut dire que le cas Naudy a tout pour embarrasser la direction de France Télévisions. Sa longue placardisation l'a-t-elle conduite au suicide? "Il en parlait tout le temps, il vivait très mal cette mise à l'écart", assure-t-on au SNJ-CGT. A l'inverse, le site de France 3 Midi-Pyrénées a évoqué l'hypothèse d'une maladie : "Selon un proche de Michel Naudy interrogé par France 3 Midi-Pyrénées, celui-ci était très fatigué ces derniers temps et se savait malade." Naudy aurait-il souhaité mettre fin à ses jours pour éviter de plus amples souffrances ? L'info a été reprise dans plusieurs articles, comme ici. Pourtant, il semblerait qu'il n'en soit rien. La source de France 3 Midi-Pyrénées est Jean-Pierre Petitguillaume, un ancien proche de Naudy. Ensemble, ils avaient fondé le Cercle Lakanal, un groupe ayant pour objectif de dénoncer la corruption de certains élus ariègois. Il explique à @si que le journaliste du site de France 3 Midi-Pyrénées, avec qui il avait évoqué cette maladie, n'a pas bien compris ses propos. "Il ne s'agissait pas d'une maladie incurable", assure-t-il. "Cette maladie ne peut en rien expliquer le suicide de Naudy."

Autre hypothèse: Naudy devait comparaître le 4 décembre devant le tribunal correctionnel de Foix, pour diffamation envers Francis Dejean, directeur général des services du Conseil général. Dejean poursuivait le journaliste, notamment pour avoir écrit qu'il avait été condamné pour violences sur un terrain de rugby. Mais Petitguillaume se refuse à y voir une cause de son geste. "C'était un homme debout, très combatif, qui n'esquivait pas les problèmes." Petitguillaume refuse d'ailleurs de croire à la thèse du suicide, privilégiée pour l'heure par la gendarmerie. Naudy lui aurait lancé : "Si un jour tu apprends que je me suis suicidé, demande une enquête." Une autopsie devrait être effectuée dans les prochains jours.

 

 

Avec le Cercle Lakanal, Michel Naudy avait dénoncé à plusieurs reprises l'irrégularité de la gestion du conseil général socialiste.

France 3 Midi-Pyrénées l'interrogeait à ce sujet en octobre dernierpicto


 

 

 

Une émission de Critique média censurée

Naudy s'était illustré en 1995 pour avoir été à la tête, sur France 3 Île-de-France, d'un magazine critique sur les médias intitulé "Droit de regard". Cette même année, une de ses émissions, consacrée au traitement de l'élection présidentielle par France 2, avait été déprogrammée deux heures avant sa diffusion. Xavier Gouyou-Beauchamp, directeur de France 3, considérait qu'elle était "critique" et "déséquilibrée vis-à-vis de France 2", précisait à l'époque un article du Monde.

L'émission censurée critiquait notamment les journalistes Alain Duhamel (France 2), et Guillaume Durand (TF1). Naudy soulignait qu'ils étaient devenus des "chronométreurs officiels d'une République en quête de convenable". Le magazine commentait aussi une soirée électorale où "l'on se tapait sur les cuisses aux exploits motorisés de porte-micros lancés aux basques du vainqueur". Intitulé "Télé-beauf", un montage dénonçait les blagues lourdes du duo Daniel Bilalian-Bruno Masure, perpétuellement hilares, rappelle Le Monde. Un exemple : "Je viens de voir passer une très jolie chiraquienne, toutes considérations politiques mises à part", lançait l'un d'eux, tandis qu'à plusieurs reprises ils faisaient remarquer au correspondant de France 2 qui, place de la Concorde, tendait le micro à des jeunes filles : "Vous êtes toujours sur les bons coups (…). Vous êtes toujours bien placé sur ces coups-là." L'émission avait finalement été diffusée la semaine suivante, après que Michel Naudy eut présenté sa démission. Elle n'avait pas été reconduite à la rentrée 1995.

 

Mise à jour, vendredi à 16h15 : France télévisions a finalement envoyé un communiqué interne d'hommage au journaliste, ce mercredi. Un communiqué pour le moins à minima.

Une petite dizaine de lignes, très factuelles picto

D'après France 3, la chaîne devrait lui rendre hommage lors d'un Journal télévisé le 14 décembre prochain, jour de ses obsèques. La chaîne aura donc attendu plusieurs jours – et, paraît-il, des mails insistants de la part de syndicat et d'anciens collègues – pour communiquer officiellement à son sujet.

 

Michel Naudy dans le film Les Nouveaux Chiens de garde :

« Il n’y pas d’alternative. Le système jette, rejette, tout ce qu’il ne peut pas récupérer. Vous ne restez jamais à l’antenne impunément, jamais ».

 

 

NAUDY / AUTOPSIE : THÈSE DU SUICIDE CONFIRMÉE

Par Laure Daussy le 13/12/2012

 

La mort du journaliste de France 3 Michel Naudy est bien due à un suicide.

naudy

Michel Naudy avait été retrouvé mort, atteint d’une balle dans la tête, dimanche 2 décembre à son domicile d’Ascou (Ariège). Une partie de son entourage doutait qu'il se soit suicidé. Nous vous en parlions ici. Naudy,avait dénoncé à plusieurs reprises l'irrégularité de la gestion du conseil général socialiste, et selon certains proches, il aurait lancé un jour : "Si un jour tu apprends que je me suis suicidé, demande une enquête." Les premières constatations de la gendarmerie avaient privilégié la thèse du suicide, une thèse confirmée aujourd'hui par l'autopsie. "Les médecins légistes ont assuré aux enquêteurs qu'ils excluent l'intervention d'un tiers", explique à @si le procureur de Foix Olivier Caracotch. La thèse du suicide est donc confirmée.

picto Michel Naudy, (photo publiée ici sur Politis,hebdomadaire qu'il avait contribué à co-fonder)

Le cercle Lakanal, sorte de cercle républicain créé par Naudy pour enquêter sur la corruption de certains élus ariègois, a envoyé un communiqué à la presse pour couper court à toute rumeur d'assassinat. C'est en effet un ancien membre de ce cercle, Jean-Pierre Petitguillaume, qui doutait de la thèse du suicide – il s'en était ouvert auprès d' @si."L'autopsie effectuée sur le corps de notre camarade et ami Michel Stanislas Naudy pour connaître les raisons de son décès n'a révélé aucune « intervention extérieure ». Toute autre explication sur sa mort est donc pure divagation, tentative d’instrumentalisation ou trahison de son acte", assure ce communiqué.

 

Michel Naudy s'était vu retirer la carte du parti communiste en 1986 :

      http://moncul.org/wp-content/uploads/Michel-Naudy-a-vu-sa-carte-dadhérent-confisquée-par-son-Parti.mp3